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Invité sur RTL, le ministre de la Défense, Hervé Morin s'explique sur les contrats libyens.

Le premier ministre, Ismaïl Haniyeh a assuré que le mouvement islamiste n'a pas l'intention de déclarer un Etat dans la bande de Gaza. Notre envoyé spécial l'a rencontré. Interview exclusive.

Tension maximum à Gaza. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le Hamas a annoncé avoir pris le contrôle de tous les QG de l'Autorité palestinienne dans la bande de Gaza, y compris les bureaux du président Mahmoud Abbas, après avoir mis en déroute leurs membres au cours de combats qui font rage depuis une semaine. Pour autant, le premier ministre, Ismaïl Haniyeh a assuré que le mouvement islamiste n'avait pas l'intention de déclarer un Etat dans la bande de Gaza.

Une annonce aussitôt rejetée par le Hamas. "Cette décision prouve que la présidence et le Fatah ne souhaitent pas règler les problèmes. Elle n'a pas de valeur dans la pratique", a affirmé son porte-parole, Sami abou Zouhri.

Des activistes lourdement armés du Hamas, à l'issue de combats acharnés qui ont fait 14 tués et 70 blessés, se sont emparés d'un complexe clé de la Sécurité préventive à Gaza, d'un deuxième quartier général sécuritaire à Rafah (sud) et de deux services des renseignements à Gaza-ville et à Beit Lahya (nord).

Le soutien de Rice à Abbas

Jeudi, en fin d'après-midi, des combats ont éclaté autour du siège de la présidence palestinienne abritant les bureaux d'Abbas à Gaza, selon des témoins, alors que le Hamas a assuré que des responsables de la présidence avaient pris la fuite à bord de bateaux.

Le Hamas a en outre annoncé avoir tué à Gaza l'un des chefs militaires du Fatah, Samih Al-Madhoune. Les islamistes ont également fait exploser un studio de la radio officielle Voix de la Palestine. Deux autres radios proches du Fatah ont cessé d'émettre. Des pylônes à haute tension ont été endommagés dans les combats, entraînant d'importantes coupures d'électricité à Gaza-ville.

La France ainsi que la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, ont déclaré de son côté "soutenir pleinement" la décision du président palestinien Mahmoud Abbas de limoger le gouvernement.

Interrogé par lefigaro.fr, François Bayrou se dit "encouragé" par le soutien d'Alain Duhamel.

Propos recueillis par Laurent Suply (lefigaro.fr)